Association pour la Sauvegarde de la Basse Vallée de l’Ourcq

Faune & flore à protéger

Bonne pratiques phytosanitaires

Les espaces verts (massifs floraux, arbustifs, terrains sportifs, parcs et jardins…), les voiries, doivent être entretenus aux yeux du public pour des questions d’esthétisme, de sécurité, de bien-être de la population. Les produits phytosanitaires (herbicides, insecticides, fongicides…) sont utilisés en zones non agricoles pour limiter la prolifération des herbes, pour lutter contre certains ravageurs ou maladies des plantes. L’utilisation de ces produits, quoique répandue, n’est pas sans risque, pour la santé de l’utilisateur et pour l’environnement : ils peuvent être une source importante de pollution des eaux.

 

Ce guide technique souhaite répondre à vos nombreuses interrogations. Il a pour objectif de vous aider dans votre stratégie de gestion des espaces et plus spécifiquement sur le thème du désherbage.

Après une partie consacrée à la réglementation, ce guide rappelle qu’il existe des méthodes alternatives au désherbage chimique. Certaines sont classiques et connues des professionnels, d’autres sont nouvelles, et encore expérimentales.

 

Si, après réflexion, vous décidez d’utiliser des produits phytosanitaires, reportez-vous aux conseils de bonnes pratiques, en n’oubliant pas de réaliser un plan de désherbage, et de protéger votre santé et l’environnement. Ce guide liste également des adresses utiles.

 

Les plantes invasives

On considère comme invasives les plantes exotiques introduites qui, par leur prolifération, produisent des changements significatifs au niveau des écosystèmes. L’introduction des espèces exotiques est un phénomène qui existe depuis de nombreux siècles. Toutefois, le rythme actuel et l’intensité de leur propagation sont si importants, qu’on observe aujourd’hui une modification complète de certains écosystèmes avec un remplacement des espèces indigènes par des espèces exotiques envahissantes. Les espèces invasives en France sont originaires de différents continents : Amérique du Nord et du Sud, Est de l’Asie, Afrique du Sud… Elles ont été introduites volontairement ou non par l’homme au cours des siècles passés.

 

Les plantes invasives induisent de nombreuses nuisances. Leurs proliférations, lorsque les peuplements sont importants, modifient le fonctionnement, la composition ou la structure des milieux aquatiques et des zones humides. Elles concurrencent ainsi les espèces indigènes jusqu’à entraîner parfois leur disparition. Elles représentent également une gêne pour les usages, c’est-à-dire pour les activités de loisirs, l’agriculture, la navigation, la pêche… On considère aujourd’hui qu’elles représentent l’une des causes majeures d’appauvrissement de la biodiversité dans le monde après la destruction et la dégradation des écosystèmes.

 

Les moyens de lutte les plus efficaces demeurent la prévention et la sensibilisation afin de lutter très tôt en amont, lorsque ces espèces sont présentes mais qu’elles ne prolifèrent pas encore. L’action d’élimination peut alors être efficace pour des petits foyers d’invasion. La surveillance et la gestion des peuplements sont nécessaires, même si elles peuvent entraîner des coûts importants. L’utilisation de produits chimiques comme les herbicides doit être absolument évitée.

 

Les batraciens sur nos routes

Grenouilles, crapauds, tritons, salamandres : ces petits animaux nous semblent familiers. Ils sont pourtant souvent méconnus, voire craints ou même détestés alors que leur rôle dans les équilibres écologiques est indéniable. Ils sont aussi d’excellents indicateurs de l’état de l’environnement dans lequel ils (sur)vivent …

 

Aujourd’hui, les batraciens sont soumis à de multiples menaces, qui en font, avec les reptiles, un des groupes les plus menacés en Wallonie : plus de 50% de ces espèces ont un statut défavorable. Les principales causes du déclin des batraciens sont la régression importante de leurs habitats (comblement des mares et pollution) ainsi que la diminution de leurs ressources alimentaires : celle-ci étant due tant à l’utilisation de pesticides qu’à la banalisation et la simplification des paysages ruraux. Pour ces populations fragilisées, d’autres menaces s’ajoutent en tant que facteurs aggravants : le braconnage et les dommages induits par la circulation routière, surtout lors des migrations printanières.

 

Moyennant la participation de chacun, il est possible d’atténuer l’impact des diverses menaces qui pèsent sur les batraciens, et notamment la mortalité importante due aux traversées des routes. La présente brochure suggère quelques moyens à la portée tant des citoyens que des administrations, à sélectionner selon les situations, en vue de sécuriser les lieux de passage importants.

 

Traverses de chemin de fer : danger dans les jardins !

Aménager son jardin avec des traverses de chemin de fer est de plus en plus en vogue. Jolies, solides, elles sont en chêne et semblent très écologiques. Le hic, c’est qu’elles sont toutes traitées avec une substance très toxique : la créosote ! Le phénomène n’est pas nouveau puisque les agriculteurs et les communes les utilisent comme clôtures depuis de nombreuses années. Le problème est que cela n’est plus légal depuis la décision, sur les déchets industriels dangereux (DID), prise par la Communauté Européenne en janvier 2001.

 

Les associations sont sur le pied de guerre. Comme Robin des bois qui a tiré la première la sonnette d'alarme. En Bretagne, côté Finistère-sud, Rivière et bocage « rencontre les municipalités pour les alerter de cette dangerosité d'emploi dans les lieux publics. Mais surtout, insiste la présidente Marie-Claude Colliou, nous tentons de mettre en garde les particuliers. » La « chasse » à la créosote qui se dissout dans la nappe phréatique, s'accumule dans les plantes et les animaux, est ouverte.

 

Désherbons sans pesticides

Affectante l'ensemble des masses d'eau du bassin Sein-Normandie à des degrés divers, la présence de pesticides, principalement d'herbicides, fait peser une menace sérieuse sur les écosystèmes et la santé humaine. D'où l'enjeu majeur pour les années à venir, particulièrement mis en avant dans l'application de la Directive Cadre Européenne sur l'eau.

 

Si l'agriculture consomme 90% des quantités de produits phytosanitaires vendues sur 60% du territoire national (100 000t), l'impact des pratiques non agricoles, essentiellement de désherbage sur les voiries et les espaces verts et de loisirs, n'est pas pour autant négligeable dans la pollution de l'eau. Cela tient en grande partie à la nature des surfaces traitées : souvent imperméables et donc sensibles au ruissellement, caractérisées par un substrat quasi-inerte sans réelle fonction de filtration et de dégradation. Ainsi en milieu urbain, jusqu'à 40% de la quantité d'herbicides appliquée peur être exportée vers les cours d'eau, contre 1% environ pour les terres cultivées.

 

Et pourtant diminuer la consommation d'herbicides c'est possible ! En utilisant d'autres méthodes de désherbage (paillage, plantes couvre-sol, désherbage manuel, mécanique ou thermique) ou plus simplement encore, en acceptant la végétation spontanée.

 

Faune & flore

Liens

- Ligue pour la Protection des Oiseaux

- Semaine pour les alternatives aux pesticides

http://groupelpooise.fr

http://www.semaine-sans-pesticides.com